LES TROUBLES ANXIEUX
Voir une araignée ou traverser un pont peuvent être cause d’un grand malaise pour certaines personnes. Tout comme se trouver au milieu d’une foule, assister à un mariage ou demander un congé déclenchent parfois la panique pour d’autres personnes. Lorsqu’on ne dort presque plus, lorsqu’on ne veut plus sortir de chez-soi, lorsque les relations au travail, à la maison, avec les enfants deviennent des cauchemars, des douleurs dans l’estomac et des brouillards dans les pensées, c’est qu’il est temps d’agir. Il est correct de parler de ce qui nous trouble.
L'ANXIÉTÉ
L’anxiété n’a pas d’âge ni de sexe. Quand elle prend trop de place dans une vie, elle fait mal… En 2014, au Québec, environ le quart de la population de 15 ans et plus (26,2 %) affirme éprouver du stress assez intense dans sa vie. Aujourd’hui, on a moins peur de parler d’anxiété. Avec un peu de courage, on peut s’aider et réussir à vivre mieux.
DÉMYSTIFIER L'ANXIÉTÉ
En réalité, l'anxiété est un processus sain et naturel. C'est une réaction que nous vivons tous et qui prépare notre organisme à affronter les dangers réels qui peuvent survenir dans la vie quotidienne. Elle peut se manifester par des battements cardiaques accélérés, une montée d'adrénaline, des chaleurs, une nervosité plus forte que la normale. L'anxiété est problématique quand cette peur très intense empêche la personne de fonctionner librement et entraîne une souffrance importante la plupart du temps. On réagit alors comme si les dangers étaient réels.
Il est possible de trouver un endroit sûr et réconfortant qui vous amènera à mieux comprendre votre anxiété ainsi qu'à développer des façons de la gérer. Au Versant, vous serez écoutés, compris, respectés et guidés afin d'apprendre différents moyens de réduire les symptômes de vos troubles anxieux. Une personne qui souffre, gagne à s’investir pour mieux gérer son anxiété. Même s'il faut du courage pour se joindre à un groupe d'entraide, ça en vaut la peine.
La détresse psychologique et les émotions négatives qui persistent peuvent mener à la dépression et aux troubles anxieux. Selon la Fondation Douglas, près de la moitié (49 %) des gens estimant avoir déjà été atteints de dépression ou d’anxiété n’ont jamais consulté un médecin à ce sujet. Mais une fois la dépression diagnostiquée, 80 % des personnes malades recevant de l’aide peuvent reprendre leurs activités habituelles.
APERÇU DE QUELQUES
TROUBLES ANXIEUX
Les phobies spécifiques
Il s’agit d’une peur obsessive d’un objet ou d’une situation. Par exemple la peur de certains animaux ou insectes; la peur des hauteurs, de l’eau, du tonnerre; la peur de l’avion, des ascenseurs, des espaces fermés; la peur des injections, du sang; la peur de vomir, de s’évanouir, etc.
L’attaque de panique
Il s’agit d’épisodes d’anxiété intense qui apparaissent avec ou sans raison apparente. Les symptômes physiques se traduisent par des chaleurs, des palpitations, des nausées, des étourdissements, des tremblements, le souffle court, l’impression d’étouffer. Il s’agit d’une peur intense, soit de s’évanouir, de perdre le contrôle de soi, de mourir ou de devenir fou. Parfois, la personne craint de faire d’autres attaques et s’inquiète de leurs conséquences.
L'agoraphobie
Il s’agit d’une peur des endroits où il serait dangereux de faire une attaque de panique. Ceci amène souvent la personne à éviter ou à fuir ces situations. Par exemple être dans un lieu public, aller au restaurant, au cinéma, être seul à la maison ou ailleurs, prendre l’ascenseur, traverser un pont ou conduire sur l’autoroute, aller chez le médecin, le dentiste ou à la banque, s’asseoir à l’arrière dans une auto. C’est un état qui risque de diminuer la liberté de la personne, de réduire sa vie sociale et de l’isoler.
La phobie sociale
Il s’agit d’une peur importante du jugement d’autrui qui a des conséquences négatives sur la qualité de vie des gens qui en souffrent. Certaines personnes se sentent très inconfortables devant certaines situations et tentent même de les éviter. Par exemple, manger en public, parler à son patron, dire son opinion durant une réunion, parler à des étrangers, se chercher un emploi, aller aux toilettes publiques ou encore faire des activités de groupe ou participer à des événements sociaux comme des mariages, des funérailles, des fêtes de bureau.
L'anxiété généralisée
Certaines personnes vivent de l’inquiétude importante difficilement contrôlable et assez constante devant la vie en général. Elles vivent souvent de la fatigue, des tensions musculaires, se font des scénarios négatifs, deviennent souvent hyper vigilantes et très vulnérables au stress. On parle d’anxiété généralisée après au moins 6 mois d’inquiétude excessive et persistante accompagnée de symptômes physiques.
RÉFÉRENCES
Si les stress et l’angoisse dérangent au point de ne plus fonctionner normalement, il est recommandé d’en parler à un médecin, un psychologue, un travailleur social ou un professionnel autorisé à exercer la psychothérapie. Le site de l’Ordre des psychologues du Québec sert de guide pour s’assurer de consulter une personne compétente.